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Concert (fictif) du 28 novembre dernier : merci aux artistes, et particulièrment à Christian Tramoni, Zahra Hindi, et Guillaume Ati
--> un premier coup de manivelle réussi

Le dimanche 28 novembre dernier, nous avons amorcé la première grosse scène de tournage du film Sabah. Le Conseil Régional d'Ile de France (Politique de la Ville) venait en effet de donner son feu vert pour le financement du projet, et de cette subvention dépendait le tournage des scènes les plus « lourdes ». Ainsi, pas moins de 25 comédiens et comédiennes, chanteurs et chanteuse et musiciens, et près de 100 figurants venus de Saint-Michel-sur-Orge, de Villemoisson, d'Athis-Mons, ont participé au tournage de cette scène qui mettait en scène une soirée culturelle organisée par l’association fictive Malices dont notre héroïne Sabah est la présidente.

 

La scène a été tournée à Paris sur la péniche Alternat. La moitié du public figurant venait donc de l’Essonne. Cette scène exigeait une ambiance festive, multiculturelle et multigénérationnnelle qui, de tous les avis s’est créée naturellement.

 

En plus d’une belle scène, ce fut un vrai concert qui fut offert au public. Merci à tous ceux qui y ont participé et particulièrement aux artistes.

 

Un grand merci à Zahra Hindi pour son talents de chanteuses et le temps qu'elle a pris pour nous mettre en contact avec de nombreux comédiens (-nes) les chanteurs et chanteuses qui participent à ce film.

 

Un grand merci à Christina Tramoni pour ses compositions qui ont fait kiffer  artistes et public : Freddy Pame et son impressionnante voix grave, Lova et le groupe Art Vocal. Christian Tramoni est également le compositeur de toutes les musiques originales du film.

 

Et également un grand merci à Guillaume Ati  -"Bigwill"- de l' association "Mocaw !" dont l'objet est la "promotion et representation des artistes divers et associés" organisatrice de nombreuses soirées et "scènes ouvertes" sur Paris. Guillaume, qui a présenté la soirée, est également un chanteur dont le rap a enflammé le public de ce concert-tournage.

 

 

 

Voici l'extrait du scénario qui concerne cette scène :

 

 

1.      INT.JOUR PENICHE ALTERNAT-soirée association malices

Une centaine de personnes réunies sur une péniche. Il y a des jeunes, des moins jeunes, des hommes et des femmes, toutes origines confondues.

Sabah, Zahra, Ariane, Christian Les membres de l’association discutent avec un peu tout le monde.

Un jeune garçon de 10 ans break dans un coin. L’ambiance est bonne  enfant.

Sabah passe devant la caméra, l’oreille collée au portable :

 

sabah

Vous êtes encore là, vous ?

ARIANE

A la caméra, tout sourire :

Vous êtes venu ? Vous avez pas peur de vous faire piquer la caméra (rire)

 

Séquence où des personnes interviewées n’arrivent pas à dire le nom de l’association ( à prendre sur le vif):

UN JEUNE

bafouillant :

Mouvement Artistique … j’arrive pas à le dire…

 

UN JEUNE

Bafouillant lui aussi  :

Mouvement Artistique pour la liberté... Zut c’est quoi  déjà.

 

UNE MAMAN

Mouvement de libération des citoyens. Non ? c’est pas ça ?

Etc…

 

 

sabah

ça tourne Là ? / Vous êtes à la réunion mensuelle de l’association Malices . Malices c’est un sigle : ça veut dire Mouvement Artistique pour Libérer L’Initiative Citoyenne et l’expression des Soucis, tout est dans le titre.

 

On a inventé le nom il y a 10 ans. J’étais encore au lycée 10 ans, ouah !  Quand même !

 

Un jeune

(Apparaissant dans le champs et prenant Sabah par les épaules)

T’es vieilles mais t’es encore mignonne, Sabh …

 

sabah

Merci Rachid, merci… (son portable sonne) excusez-moi…

 

…………………..

 

 

Sabah est interviewée live par le journaliste tandis que derrière la soirée se déroule…

 

ARIANE

(à la caméra :)

ça tourne ? Alors, vous voulez que je vous dise quoi ? coupure L’idée de ces animations c’est de créer un moment, un lieu où les différentes générations peuvent se rencontrer, où les gens se sentent bien et  découvrent tout ce qui se fait sur le quartier, un lieu ou aussi les gens peuvent parler des trucs qui vont pas… exprimer leurs soucis ! coupure C’est là aussi qu’on présente tout ce que font les jeunes : musique, théâtre, les films. coupure Aujourd’hui c’est un concert … une scène ouverte…

 

 

SABAH

C’est important pour les jeunes que les adultes regardent. coupure Je suis pas une spécialiste mais je sais que dans toutes les sociétés humaines, le passage de l’adolescence à l’âge adulte était fêté par tout le monde, c’était un rituel. Aujourd’hui, c’est quoi le rituel ? C’est quoi l’attention que les adultes accordent collectivement aux gamins ?

 

Une voix off

 La Brigade Anti-Criminalité !

 

Le public applaudit les musiciens.

……..

Ralenti sur Medhi qui est au fond de la salle….

Diffusion du film. Des extraits sont montés entre les dialogues de la scène suivante :

un groupe de jeunes, dont Medhi –qui filment la scène avec une caméra mini-DV- discutent en aparté  avec Sabah.

 

rachid

Sabah, nous aussi on a des soucis…

 

sabah

Je sais de quoi  vous aller me parler…

RACHID

C’est par rapport au film qu’on vient de voir. Je me demande pourquoi les jeunes de la PAJ ils ont fait leur film et nous qu’ça fait 6 mois qu’on veut en faire 1 et y’a rien qui s’passe ?

 

SABAH

Je sais… on va discuter …

 

 

rachid

En désignant la caméra

Pas devant eux !!

 

sabah

A la caméra

Désolé, c’est confidentiel… Venez on va  discuter là bas..

 

Le groupe s’éloigne. La discussion est animée. Medhi est le plus passionné. Sabah qui leur fait signe de la main pour réclamer une pause et porter son portable à l’oreille en s’éloignant.

 

……..

rachid

Interviewé, s’adressant à la caméra

Je voulais pas parler devant vous parce que nous aussi on fait un film… et l’histoire, c’est nous qui l’avons écrit… faut que ça reste un secret…

 

UN AUTRE JEUNE

Personne ne doit savoir la fin, c’est une surprise….

 

RACHID

Ça finit trop mal, mais en fait c’est quand même positif à la fin

 

UN AUTRE JEUNE

Mais vas-y raconte pas toi !!

 

rachid

En riant

C’est Medhi qui a eu l’idée de l’histoire, c’est pour ça qu’il ne veut pas que j’en parle…

Quand même, Medhi, je peux dire juste que le film ça va parler du quartier, mais le quartier on va changer le nom… ça va être comme un reportage, mais tout va être inventé, vous voyez ? , out sera faux mais ça sera pas triché..

 

Coupure

Medhi film de très près la caméra du journaliste. Puis il incline la tête, le visage à moitié cachée par sa caméra, et il regarde longuement dans l’objectif (ralenti)

Insertion de ce même plan de MEDHI un an plus tard, face à la caméra du journaliste, incapable de parler.

Le concert reprend …  

2.      DEBUT D’UNE LONGUE SEQUENCE MUSICALE :

Retour à la soirée

L’interview de Sabah sur les images de la soirée qui se déroule : des visages souriants, des jeunes qui osent pas parler. Une fille et un garçon qui semblent accrocher… etc. Des passages du concert sont intercalés entre les interviews.

 

sabah INTERWIEW DELIRE

Ce qu’on veux faire avec ces soirées, c’est d’abord faire et se faire plaisir…

 

ARIANE

(Prenant un  ton très institutionnel) « Mais à quoi ça sert de se faire plaisir ?  Pouvez –vous justifier cette dépense dans le bilan financier de votre association ?»

 

SABAH

Prenant elle aussi  un ton institutionnel

Mais tout à fait : notre but c’est de casser le sentiment d’isolement des habitants du quartier. coupure  et pour ça on est prêt à dépenser sans compter…

 

FRANCK

les relations humaine, le contact, c’est la base. coupure si y’a pas ça dans une cité, il reste que des murs et de la peur   coupure Ce que les gens veulent surtout, c’est que l’ambiance du quartier s’améliore…

Sur la musique du concert, les images de gens qui ont l’air de passer un bon moment…

 

ARIANE

coupure (GP : ) au fond on est tous les mêmes. On a besoin des autres. On a besoin de faire la fête, d’être ensemble. On a besoin de la musique, de la danse… c’est comme ça. Ce sont des petits moments de joie, des ingrédients du bonheur…

 

SABAH

reprenant son ton institutionnel

Mais est-ce que vous pouvez évaluer le montant des dépenses engagées pour l’achat de ces ingrédients ?

 

INTERWIEW ARIANE

Vous savez, notre but c’est de positiver le quotidien avec des petits rien, du contact, des petits soutiens chaque jour au coin d’une table de café , c’est ça ce qu’on apporte, et c’est ça le plus important : la discussion. Peu à peu, ça porte ses fruits. Trop souvent on doit se justifier de notre utilité, parce que ce qu’on fait c’est pas visible, c’est pas quantifiable…

 

 

FRANCK

….vous enlevez ça… et  y’a le bizness, les trafics, qui se développent et avec lui sa mentalité pourrie. et là aucune place pour les sentiments coupure tout est bon pour engranger le profit, même faire le pire au fond d’un cave coupure Mais si on parlait d’autre chose ? Ce soir, c’est cool… Ce soir c’est la teuf…

 

….

sabah

Malices, avant tout c’est une association d’artistes…

 

 

ARIANE

Je suis comédienne, c’est mon métier, c’est ça que j’aime…

 

FRANCK

J’suis chanteur, comédien…

 

CHRISTIAN

musicien…

 

A développer

sabah

On veut sortir les gens de leur tête…

 

ARIANE

Ça doit servir à ça normalement la culture : à créer des moments où on sort de soi, à entrer dans un autre univers...

 

sabah

Moi j’aimerais faire plus l’artistes, mais faut bien que quelqu’un s’occupe de l’administratif, des subventions, des soucis …et il parait que je le fais bien… J’suis une chasseuse de primes…

 

ARIANE

Vous voulez faire passer des valeurs aux jeunes, créer du lien social, décrisper l’ambiance du quartier, redonner aux gens la confiance en soi et la confiance mutuelle, promouvoir la citoyenneté, le vivre ensemble, la participation à la vie collective ?

 

sabah

Mais nous on sait faire ça… on devrait avoir des soutiens de partout au lieu de ça, il y a trop souvent les sourires hautains, vous voyez, ceux qu’on adresse aux bouffons, aux saltimbanques avant de leur demander ! (ton très aristo J «à quoi servez-vous exactement dans la société ? » Moi, monsieur,  le théâtre ça m’a sauvée. Ça m’a appris à savoir que je pouvais être quelqu’un d’autre, autre chose que ce que les autres attendaient de moi. Et c’est ça qu’on partage avec les jeunes……

 

La bande son devienne lointaine, les images se brouillent

 

Ecrit par , à 00:05 dans la rubrique "Actualités".



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